À compter du 1er septembre, deux textes réglementaires entreront en vigueur au Maroc, redéfinissant en profondeur les conditions d'accès au marché pour les sauces commercialisées dans le royaume. Ces nouvelles dispositions, d'une portée non négligeable pour les producteurs russes, concernent tant la composition que la fabrication et l'étiquetage de ces denrées. Selon l'analyse communiquée par le Centre russe d'exportation (РЭЦ, groupe VEB.RF), les industriels russes désireux de livrer leurs produits au Maroc devront impérativement s'imprégner de ces exigences renouvelées et veiller à leur stricte conformité. Un cadre inspiré du Codex Alimentarius Le premier document, à savoir le décret gouvernemental n° 2-24-394 en date du 3 octobre 2024, s'articule autour des principes du Codex Alimentarius, recueil international de normes alimentaires. Il y est défini de manière précise ce qu'il convient d'entendre par «sauces», en distinguant deux grandes familles : les sauces émulsionnées et les non-émulsionnées. Le texte souligne que seules seront autorisées à la vente les sauces dont la dénomination a été entérinée soit par l'autorité marocaine compétente en matière agricole, soit par le Codex, à condition toutefois que leurs caractéristiques soient rigoureusement conformes aux critères établis. Les règles édictées couvrent l'ensemble de la chaîne : méthodes de fabrication, conditionnement, présentation et mentions obligatoires. Un second texte d'application, l'arrêté ministériel n° 356.25 du 11 février 2025, émanant du ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, de l'aménagement des zones rurales, de l'eau et des forêts, vient en préciser les modalités. Il énumère, pour chaque type de sauce — mayonnaise, vinaigrette, moutardes diverses, ketchup, sauces à base de tomate ou de soja — les procédés de fabrication autorisés, la liste des ingrédients admis ainsi que les paramètres analytiques devant être respectés : teneur en matières sèches, en lipides, en protéines ovocytaires, en azote, en farines céréalières, en acidité. Un soin tout particulier est accordé à la question de l'éthanol, lequel peut être présent en tant que vecteur aromatique ou sous-produit de la fermentation. Le seuil maximal autorisé pour cet alcool est fixé à 0,5 % du volume total, quel que soit le type de sauce concerné. Afin d'éclairer les producteurs russes dans cette évolution réglementaire, Moscou propose une présentation exhaustive de la réglementation marocaine applicable aux sauces. Les textes juridiques originaux y sont également consultables. Le Centre russe d'exportation, bras opérationnel de l'Etat russe pour la promotion des exportations non liées aux matières premières et à l'énergie, fournit un accompagnement complet — financier comme technique — à toutes les étapes du déploiement à l'international.