Les envois de fonds effectués par les expatriés africains ont atteint des sommets inédits en 2024, selon un rapport de l'organisme Global South World, relayé par l'Agence de presse du Moyen-Orient (MENA). L'Egypte s'impose en tête des pays bénéficiaires, devant le Nigeria, le Maroc, le Kenya et le Ghana. D'après cette étude, les flux en provenance de la diaspora africaine ont enregistré une progression remarquable de 57 %, dépassant pour la première fois le total cumulé de l'aide publique au développement et des investissements directs étrangers sur le continent, évalué à 48 milliards de dollars pour l'année 2023. Les données publiées récemment par la Banque centrale d'Egypte indiquent que les transferts d'Egyptiens travaillant à l'étranger ont poursuivi leur croissance sur la période allant de juillet 2024 à mars 2025, enregistrant une hausse de 82,7 % en glissement annuel. Ces versements ont atteint environ 26,4 milliards de dollars (près de 260 milliards de dirhams), contre quelque 14,4 milliards l'année précédente. Le Nigeria occupe la deuxième place, avec un total de 19,8 milliards de dollars (près de 195 milliards de dirhams). Le Maroc figure en troisième position, avec des transferts estimés à 12 milliards de dollars (environ 118 milliards de dirhams), témoignage de la vigueur constante de sa diaspora à travers le monde. Le Kenya et le Ghana complètent ce classement, avec chacun un volume d'envois chiffré à 4,8 milliards de dollars (environ 47 milliards de dirhams). Le rapport souligne l'importance stratégique croissante de ces flux pour les économies africaines, en particulier dans un contexte marqué par une volatilité accrue des sources de financement extérieures. «Les transferts des communautés expatriées s'affirment désormais comme un socle de stabilité économique pour de nombreux pays africains», observe l'analyse. À l'échelle continentale, les fonds transférés depuis l'étranger apparaissent de plus en plus comme une ressource décisive, tant pour les équilibres macroéconomiques que pour le soutien aux familles restées au pays.