La directrice générale de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec), Imane Belmaati, a formellement démenti samedi 21 juin les rumeurs faisant état de son éviction, affirmant n'avoir reçu à ce jour aucune notification officielle mettant fin à ses fonctions. Pourtant, selon plusieurs sources médiatiques, sa révocation aurait d'ores et déjà été actée par le ministre de l'inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, Younes Sekkouri. Une réponse ferme de l'intéressée Dans un droit de réponse transmis à la presse, Mme Belmaati affirme demeurer «à la tête de l'Anapec», rappelant que sa nomination en date du 25 avril 2024 s'est opérée en conformité avec le décret n° 2.12.412 du 11 octobre 2012, qui encadre strictement les conditions d'accès et de retrait des fonctions supérieures. Elle précise que «tout retrait de responsabilité doit être formellement proposé au chef du gouvernement, et dûment motivé». S'appuyant sur les délibérations des instances de gouvernance, la responsable évoque «l'approbation unanime du conseil d'administration au regard des résultats atteints». Selon elle, aucun grief ni avertissement n'a été émis au cours de l'exercice 2024, au terme duquel les commissaires aux comptes ont levé l'ensemble des réserves précédemment émises. «Les indicateurs de performance et de développement ont tous connu une amélioration tangible», insiste-t-elle, avant de conclure : «Je n'ai reçu à ce jour aucun acte mettant fin à mes fonctions». Des carences pointées du doigt En dépit de cette déclaration, plusieurs sources médiatiques rapportent que le départ de Mme Belmaati aurait été décidé en raison du «retard persistant dans le déploiement de la feuille de route gouvernementale destinée aux demandeurs d'emploi». D'après ces mêmes informations, les résultats jugés peu probants de l'agence auraient engendré des réserves au sein de l'administration d'autant que les rapports de la Cour des comptes et de l'inspection du ministère des finances feraient état de «carences non corrigées».